Science in Society Archive

Série L'eau et le feu

L’eau peut-elle se consumer ?

Le cas de l'eau salée qui peut s'enflammer lorsqu'elle est exposée à un faisceau de fréquence radio et ce que cela peut nous indiquer quant à la structure de l'eau, d'après le Dr. Mae-Wan Ho

Le texte original en anglais et les références sont accessibles sur le web par : https://www.i-sis.org.uk/canWaterBurn.php

Des voitures qui fonctionnent à l'eau et des chalumeaux de soudure qui 'brûlent' de l'eau ont été mentionnés à plusieurs reprises sur Internet depuis quelques années ; ces phénomènes sont impossibles à cerner car ils dépendent en règle générale de droits de propriété ou d'autres procédés mal définis ; ils concernent d'une façon ou d'une autre une libération de gaz inflammable(s) à partir de l'eau.

Un rapport récent a attiré mon attention du fait que les détails expérimentaux sont, dans ce cas, très bien décrits et documentés.

The cancer cure that turned into burning water Quand la guérison du cancer conduit à la ‘combustion' de l'eau

L'ingénieur de télécommunication retraité et inventeur John Kanzius s'efforçait de trouver une thérapie pour soigner le cancer, quand il rencontra un moyen de mettre le feu à l'eau ! He had made a radiofrequency generator intending to kill cancer cells loaded up with metal nanoparticles. Il avait réalisé un générateur de radiofréquences dans l'intention de tuer des cellules cancéreuses chargées de nanoparticules métalliques.

Alors qu'il envisageait de diriger les ondes radio sur un tube à essai contenant de l'eau salée, il produisit une étincelle inattendue. Kanzius mit une allumette enflammée au-dessus de l'eau : l'eau s'enflamma et la flamme se maintint aussi longtemps qu'il la garda dans le champ des fréquences radio. Le phénomène a été reproduit sur YouTube [1] pour le bénéfice de la station de télévision locale. Des témoins indépendants purent vérifier que la flamme brûlait à 1.500°C et que la chaleur était assez forte pour faire tourner un petit moteur Stirling .

La vidéo de YouTube a attiré l'attention de Rustum Roy - Distingué Professeur de matériaux à l' Arizona State University et professeur de géochimie et de l'état solide à l'Université d'Etat de Pennsylvanie, toutes deux basées aux Etats-Unis, - qui a suivi la recherche et organisé une démonstration publique en Septembre 2007, comme cela a été signalé dans la revue National Geographic News [2].

George Sverdrup, un gestionnaire de la technologie à l'US Department of Energy's National Renewable Energy Laboratory, le Laboratoire National de l'Energie Renouvelable au sein du Ministère de l'Energie des Etats-Unis, basé à Golden au Colorado, a été impressionné: « Il me semble qu'il s'agit d'un intéressant ensemble de processus qui a été découvert là », déclara-t-il.

En quoi consiste donc cette découverte ? De plus amples détails ont été publiés dans un rapport préliminaire en Mars 2008 dans la revue Materials Research Innovations, ‘Les innovations et recherches sur les matériaux', une revue éditée par Rustum Roy [3].

Fuel from salt water is possible Il est possible d'obtenir un carburant ou un combustible à partir de l'eau

La publication scientifique [3] décrit comment, après avoir confirmé l'observation sur YouTube, depuis le laboratoire de John Kanzius à Erie, Philadelphie, aux Etats-Unis, la source de radiation a été transportée au laboratoire de Roy, travaillant sur les micro-ondes, à la Penn State University , pour une série d'expériences [4].

Le maximum de puissance, pour la plupart des expériences, a été d'environ 300 W et la fréquence du faisceau de fréquence radio polarisée a été de l'ordre de 13,56 MHz.

Les ondes radio ont été émises vers des tubes à essai en pyrex, contenant des solutions de 0,1 à 30 pour cent de sel (NaCl), qui étaient tenus en position verticale par un support en Téflon et introduits individuellement dans la cavité de RF (radio fréquence). Les gaz au-dessus de la surface du liquide ont été allumés au moyen d'un briquet. Les solutions ont généralement émis une flamme continue jusqu'à ce que l'eau ait été épuisée. The temperature of the flame was about 1 800 C. La température de la flamme a été d'environ 1.800°C. A 3 pour cent de NaCl (concentration du sel dans l'eau de mer), les résultats présentés par You Tube ont été confirmés.

De plus grandes dimensions de flammes (4-5 pouces) ont été obtenues avec des concentrations plus élevées de sel. Immédiatement après que l'alimentation est activée, le gaz inflammable peut être allumé et il s'éteint instantanément dès que l'alimentation est coupée. The smallest flame was sustained at 1 percent NaCl (see Figure 1). La plus petite flamme a été obtenue à 1 pour cent de NaCl (voir Figure 1).

Figure 1. Burning water at different NaCl concentrations; a, 0.3 percent; b, 3.0 percent; c, 30 percent Figure 1. Inflammation eau à différentes concentrations de NaCl : a, de 0,3 pour cent, b, de 3,0 pour cent, c, 30 pour cent

In search of a mechanism A la recherche d'un mécanisme explicatif

Le phénomène est réel, mais le mécanisme reste inconnu. Roy et ses collègues suggèrent qu'un couplage de résonance spécifique des rayonnements RF dans la structure de l'eau provoque la séparation entre l'hydrogène et l'oxygène, 'intimement mélangés». Lorsqu'il est enflammé, l'hydrogène brûle en générant de la vapeur d'eau. Ils ont également montré que les spectres Raman de la solution saline, avant et après l'exposition au champ de RF selon Kanzius, diffèrent de façon spectaculaire dans les zones de 3000 à 3500 cm -1 , indiquant que la structure de l'eau, après l'exposition au champ de RF, a été très sensiblement modifiée, particulièrement en ce qui concerne la liaison O-H. Raman est une technique utilisée en physique de la matière condensée et en chimie pour étudier les modes de vibrations des atomes ou des ions dans les solides et les liquides

La séparation électrolytique de l'eau est bien connue. Mais, comme Faraday le démontra la première fois, il faut plus de 1,23 V pour décomposer l'eau en hydrogène et en oxygène. Le faisceau de 13,56 MHz RF offre au plus 10 -8 de l'énergie nécessaire. Le couplage de résonance de la structure de l'eau, qui est proposé pour les effets du rayonnement spectaculaire de Kanzius, peut également être dû à la polarisation du faisceau du rayonnement utilisé. Roy et ses collègues ont déjà démontré dans une longue série de documents que des champs électromagnétiques très faibles et polarisés, ont de profondes répercussions, même sur des matériaux à l'état solide.

En utilisant des radiations polarisées spécifiques, des phases radicalement différentes ont été synthétisées et une décristallisation directe de nombreuses matières solides ont été induites, y compris les plus importantes phases de l'industrie de l'électronique: ferrites, titanates de baryum, même le silicium élémentaire. Dans ces expériences, des rayonnements de 2,45 GHz en un seul mode de cavité ont généré des changements dramatiques qui ont été observés par la diffraction des rayons X, par la microscopie électronique à transmission et numérisation, ainsi que par la spectroscopie Raman [5].

Ainsi, il est possible que de faibles champs électromagnétiques, convenablement polarisés, puissent se coupler en résonance avec certaines structures critiques dans de l'eau liquide, et être à l'origine de la scission de l'eau en hydrogène et en oxygène.

Roy et ses collègues soulignent [6] que, par analogie avec la matière condensée cristalline, telle que SiO 2 - qui est très étroitement liée à H2O dans la phase vitreuse – un certain nombre n de phases différentes peut coexister dans l'eau. Ainsi, l'eau n'est pas homogène et il est certain que différentes structures de l'eau peuvent co-exister à l'échelle du nanomètre. Sous l'effet de différentes influences, les distributions de ces structures vont changer. Cela peut expliquer pourquoi il n'y a pas deux cristaux de glace qui soient toujours les mêmes ; Masaru Emoto a exploité cette grande incidence pour déchiffrer les ‘messages de l'eau' [7] (Crystal Clear - Messages from Water SiS 15).

Roy et ses collègues suggèrent également que l'eau peut être 'imprimée' par différentes surfaces et solutés, à travers un processus analogue à un phénomène bien connu en science des matériaux. L' épitaxie - la transmission de l'information structurale de la surface d'un matériau (généralement un solide cristallin) à un autre (habituellement un liquide) - s'effectue sans aucun transfert de matière [6]. Le résultat est d'amener le liquide à modifier sa structure dans la région proche du substrat cristallin et peut-être de précipiter ou de cristalliser dans une structure ou une morphologie pré-déterminée : c'est l'essence même de l'homéopathie et de la putative ‘mémoire de l'eau'.

Nous avons présenté en 2003 une étude bien documentée, en utilisant la technique physique de la thermoluminescence (8] ( Water Remembers? Homeopathy Explained? SiS 19), et qui est compatible avec l'épitaxie.

Dans notre article [9] Living with Oxygen (SiS 43) et d'autres articles de cette série, nous avons exploré la façon dont l'eau peut se consumer de différentes façons, à partir d'informations tirées des recherches émergentes dans la littérature scientifique, tout cela dans l'intérêt de déchiffrer toutes les choses passionnantes que la Nature tente de nous le dire.

Article first published 10/06/09


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Philip Ward Comment left 7th September 2009 01:01:21
The leap from these experiments to homeopathy is going too far. There is no evidence for the effectiveness of homeopathic treatment and the idea that water has a "memory" which is more potent with dilution is laughable. How come this "memory" is only operative for purposes that are beneficial to health? The suggestion that 13.56MHz is insufficiently energetic (by a factor of 10^8) to break O-H bonds is misleading in this context: it leads to suggestion that somehow this experiment defies the Law of Conservation of Energy, when this is explicitly denied in the Materials Research Innovations paper. The Raman spectra of the solution before and after the experiment don't look radically different: they look similar, apart from a minor difference in peak intensities. The reference to microwave exposure on solids is also misleading. Certain solids (and liquids)heat up in microwave, as we all know: this is used to synthesise some compounds in the solid state. I can't find any references to independent replication of this experiment.

Weasel Comment left 5th March 2011 23:11:51
Microwaves work because the frequency in use is 2.4GHz, which is the resonant frequency of water molecules. This is also why 2.4GHz WiFi signals have trouble passing through trees and leaves - because they contain water.

Mark Comment left 10th December 2014 18:06:50
Weasel: Incorrect. Water's resonant frequency is at or above 1 terra hertz. Your quote of water resonating at 2.4 GHz is a common misconception based on the common household microwave operating frequency. There are industrial microwaves that operate on other frequencies, which disproves your claim. Microwaves operate by the molecular oscillations of water, oils & fats as they try to "flip" their polar directions to match the alternating microwave radiation, which generates molecular friction (heat).