Résumé :
Le Docteur Mae-Wan HO et le Professeur Joe CUMMINS passent en revue quelques preuves scientifiques à propos d'une série de scandales récents qui concernent les aliments génétiquement modifiés destinés à l'alimentation des êtres humains et des animaux.
Ils exposent ici une carence majeure dans les procédures réglementaires [du contrôle des semences et des aliments qui en dérivent] et ils soulignent comment l'Europe risque d'autoriser des variétés de plantes génétiquement modifiées [OGM] qui sont génétiquement instables, et donc illégales [au plan de la réglementation de la mise en marché comme semences] et dangereuses [pour la santé publique et l'environnement].
Ils demandent une investigation approfondie sur les abus scientifiques qui ont permis que les plantes OGM, qui ne conviennent ni aux humains ni aux animaux, puissent entrer dans notre chaîne alimentaire.
Le texte ci-dessous est basé sur une communication présentée lors d'une intervention du Jury Scientifique Indépendant [Independent Science Panel] devant le Parlement britannique, aux Communes, le 29 avril 2004.
Les auteurs sont : Mae-Wan Ho and Joe Cummins, respectivement Institute of Science in Society www.i-sis.org.uk et Independent Science Panel www.i-sis.org.uk/isp
Source : GM Food & Feed Not Fit for "Man or Beast" , The Institute of Science in Society https://www.i-sis.org.uk/ManorBeast.php
Publié le 07 mai 2004.
Notes du traducteur :
Les textes entre crochets […] ont été ajoutés par le traducteur dans le but d'éclairer éventuellement le lecteur.
Les nombres entre crochets […] renvoient aux références bibliographiques des auteurs.
Des incidents récents qui jettent le trouble sur la sécurité des OGM
L'EFSA, (Administration Européenne de Sécurité Alimentaire), a accordé un jugement favorable au maïs génétiquement modifié Mon863 de la société Monsanto ; ce maïs OGM produit le biopesticide Cry3Bb1 qui agit contre le ver des racines du maïs [corn rootworm].
Cependant, le journal français « Le Monde » (1) a eu en main des documents confidentiels révélant les impacts sur la santé du maïs OGM, décrit comme « très perturbant » par les chercheurs de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB) en France : ils rapportent, [à partir d'expérimentations chez les rats] des malformations du rein et une augmentation des globules blancs chez les rats mâles, ainsi qu'un taux de sucre élevé et une réduction des globules rouges immatures chez les rats femelles.
L'année dernière, une centaine d'habitants d'un village du Sud des Philippines, situé près de parcelles de maïs OGM, ont eu à souffrir de symptômes d'affaiblissement lorsque le maïs OGM se mit à fleurir (2).
Le Professeur Terje Traavik de l'Institut Norvégien d'Ecologie des Gènes de Tromsoe a mis en évidence des anticorps de la protéine Cry1Ab produite par le maïs et active contre la pyrale, dans le sang de 39 habitants de ce village (3). Le cultivar de maïs était Dekalb 818 YG, un hybride réalisé entre le maïs Monsanto Mon 810 et un cultivar local adapté (Dekalb 818). On a rapporté la même maladie récurrente cette année (4).
Les toxines Bt sont connues pour être dangereuses
Les protéines Cry, dont il existe un grand nombre de types, sont aussi appelées toxines Bt car elles sont produites par différentes souches de bactéries du sol Bacterium thuringiensis (5, 6).
Des rapports de la littérature scientifique nous informent que les spores bactériennes de Bacterium thuringiensis, contiennent un mélange de différentes toxines et qu'elles peuvent causer des réactions allergiques chez les travailleurs agricoles. Comme certaines de ces toxines sont immunogènes chez les animaux, en particulier la protéine Cry1Ac, elles sont identifiées comme potentiellement immunogènes, avec le même potentiel que la toxine du choléra.
Chez les rats, les cellules du revêtement de l'intestin grêle possèdent des protéines capables de se lier avec les toxines (7). Il a été montré en outre que, chez les porcs, 92% de la protéine Cry1Ab ne sont digestibles.
L'imposture concernant la réglementation des plantes Bt
Les découvertes sur les toxines Bt ont été complètement ignorées dans les procédures de réglementation et cela peut être considéré comme une imposture (5).
Mais le pire réside dans le fait que les gènes [codant pour les protéines] Bt sont synthétiques ou résultent de constructions hybrides, avec des modifications importantes par rapport aux gènes bactériens d'origine naturelle. De plus, les tests de toxicité sont réalisés en routine à partir des toxines naturelles, et non pas avec les toxines produites à partir des plantes génétiquement modifiées. Il résulte de tout cela que les toxines Bt chez les plantes génétiquement modifiées (OGM), sont presque complètement inconnues et que leur toxicité n'est [en fait] pas étudiée du tout.
Il existe une preuve que les toxines naturelles ne sont pas les mêmes, ou pas « équivalentes en substance » aux toxines du matériel végétal d'OGM.
Un insecte entomophage, le « green lacewings » = Chrysoperla carnea, présente une survie réduite et un développement retardé lorsqu'il est nourri avec un parasite de la famille des lépidoptères qui a été antérieurement élevé et alimenté avec du maïs génétiquement modifié qui contient la toxine Cry1Ab ; ces troubles du développement chez l'insecte entomophage n'apparaissent pas lorsqu'il est nourri avec le même insecte traité avec des doses beaucoup plus élevées de la toxine naturelle (9, 10).
Ceci constitue un évènement très important, qui va se perdre dans la chaîne alimentaire, et qui a été bien documenté dans plusieurs laboratoires. Malheureusement, les chercheurs ont présenté les résultats de manière incorrecte pour signifier que les protéines Cry1Ab ne nuisent pas aux insectes prédateurs bénéfiques (11).
Tous les gènes génétiquement modifiés diffèrent des gènes naturels
Tous les gènes intégrés dans les organismes génétiquement modifiés sont différents de leurs équivalents à l'état naturel.
Le transgène minimum comprend :
* un promoteur , c'est à dire un gène qui dit à la cellule « copier le message suivant (le gène ou la séquence codante) pour fabriquer une protéine » ;
* [le gène principal portant l'information nécessaire pour fabriquer une protéine] ;
* un autre signal, appelée le terminateur , qui dit à la cellule « stop ici ; fin de message ».
Ces trois éléments proviennent le plus souvent de différentes sources. Le gène principal lui-même peut-être composé de différentes séquences d'ADN, souvent constituées artificiellement au laboratoire (12).
Il n'est en général pas aisé d'obtenir un bon fonctionnement du gène étranger [dans la cellule], et c'est ainsi que l'on fait appel à un promoteur très agressif qui est requis pour cela, de façon à contraindre la cellule à fabriquer la protéine.
Le promoteur 35S du Virus de la Mosaïque du Chou-fleur ( CaMV ) est le plus communément utilisé, et il est souvent accompagné par d'autres amplificateurs de diverses origines.
A titre d'exemple, le maïs 863 est décrit dans la base de données AGBIOS de la manière suivante :
« L'ADN introduit contient le gène cry3B1 de Bacterium thuringiensis subspecies kumamotoensis , sous le contrôle du promoteur 4-AS1 (c'est-à-dire le promoteur 35S du CaMV avec quatre motifs répétés de séquences actives), plus la séquence principale non traduite en position 5' de la protéine de liaison a/b de la chlorophylle du blé (wt CAB leader), et enfin l'intron de la protéine actine du riz.
La séquence de terminaison de la transcription est fournie par la région non traduite en position 3' de la protéine « heat shock » 17,3 kD du blé (tahsp17).
Le gène modifié cry3Bb1 code pour une protéine de 653 aminoacides , dont l'ordonnancement
de la séquence diffère de la protéine originale par l'addition d'un résidu d'alanine en position 2 et par sept modifications d'aminoacides ».
Il existe donc là 9 bits d'ADN de différentes sources, incluant la séquence codante, qui ont été considérablement altérés à partir du gène original.
Les procédés de transformation génétique ne sont ni fiables ni contrôlables
Mais n'est pas tout. Les constructions artificielles sont ultérieurement raccordées à des gènes vecteurs ou transporteurs, puis introduits dans les cellules par des méthodes invasives, produisant des intégrations aléatoires dans le génome, donnant naissance à des effets imprévisibles, incluant des anomalies majeures chez les animaux et, de plus, des substances toxiques ou allergènes dans les plantes alimentaires (14).
Une lignée transgénique est essentiellement régénérée à partir d'une cellule individuelle dans laquelle s'est produite l'intégration de l'ADN spécifique génétiquement modifié. En d'autres termes, il n'y aucune possibilité pour un contrôle de qualité.
Le problème est amplifié par la très grande instabilité des lignées transgéniques car les constructions génétiques artificielles résultent d'assemblages d'ADN de différentes sources qui ont tendance à présenter des raccords faibles, spécialement si elles incluent des éléments comme le promoteur 35S du Virus de la Mosaïque du chou-fleur ( CaMV ), qui est réputé pour présenter des « points chauds » de fragmentation ou de recombinaison (voir plus loin).
Les lignées transgéniques sont fondamentalement instables
Nous avons fait référence à l'instabilité des lignées transgéniques comme à un secret de polichinelle, car tout le monde connaît le problème depuis des années, mais tout le monde est aussi d'accord pour n'en rien dire, tandis que les personnes chargées de la réglementation ignorent la situation ou se voilent la face.
En général, les preuves de la stabilité génétique sont basées sur l'absence d'écarts par rapport aux proportions mendéliennes : cela est largement admis comme une évidence de l'hérédité mendélienne, comme un indice de stabilité génétique. Mais beaucoup de ces prétentions sont bidon pour plusieurs raisons.
Premièrement, les proportions mendéliennes font référence à des fréquences dans différentes classes de descendances, que l'on peut prédire à partir d'un croisement entre des lignées différentes. Cela repose sur l'hypothèse que l'hérédité mendélienne soit vérifiée.
Ainsi, pour s'écarter de proportions particulières, il est nécessaire de disposer d'un nombre suffisamment grand de descendances, afin d'obtenir un résultat à un certain niveau de probabilité (par exemple 5%).
Par conséquent, une absence d'écart par rapport à certaines proportions mendéliennes prédites, ne suffit pas à prouver une hérédité mendélienne.
Au contraire, le mode d'hérédité réelle peut ne pas être mendélien, (et donc être un signe d'instabilité génétique), si un nombre insuffisant de descendances ont été considérées dans le test statistique, de façon à obtenir le niveau de signification requis.
Mais plus important encore, le rapport mendélien entre classes à utiliser, dépend du génotype des parents ; ceci doit être vérifié de manière indépendante mais cela n'est presque jamais fait. Et même, le rapport mendélien utilisé est toujours celui qui se rapproche le plus des résultats obtenus !
L'un de nous a débattu sur ce point précis lors d'une audition publique portant sur la maïs T25 en Grande Bretagne, et cela a amené le représentant de la société Aventis [obtentrice d'OGM, maintenant Bayer] à concéder que les rapports mendéliens ne sont pas une preuve de la stabilité [génétique] (16).
Face à cela, nous avons constamment rappelé, à la fois lors de conférences internationales sur la sécurité et par écrit, que la seule preuve légitime pour affirmer qu'une lignée transgénique est stable [génétiquement] pour un « évènement spécifique » donné, c'est de caractériser la structure du transgène (ou des divers inserts éventuellement) au niveau moléculaire, et leur(s) position(s) au cours des générations successives (14, 15).
Cette exigence a finalement été reprise dans la Directive Européenne de 2001 (2001/18/EC) sur la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
Mais il fallu attendre l'année dernière [2003] pour que des chercheurs du secteur public français procèdent au contrôle des inserts transgéniques de cinq lignées transgéniques : le maïs Mon810 de Monsanto, le soja Roundup Ready,
le maïs GA21, le maïs T25 de Bayer et le maïs Bt 176 de Syngenta.
Dans chacun de ces cas [étudiés], les inserts transgéniques ont été réarrangés, et non seulement à partir de la construction utilisée, mais depuis leur caractérisation par la société [en question] (17).
Les résultats rapportés révèlent que :
Ce dernier point est particulièrement important, car les rétrotransposons contiennent des promoteurs forts qui peuvent altérer l'expression des gènes, et ils augmentent également la probabilité de futurs déplacements des inserts transgéniques [dans le génome], d'où il peut résulter un brouillage du génome et des transferts génétiques horizontaux [c'est-à-dire à travers les barrières habituelles de reproduction qui définissent en principe les espèces biologiques].
Les chercheurs français ont communiqué leurs résultats à travers un poster présenté lors d'une conférence internationale sous le titre : « Caractérisation d'inserts d'organismes génétiquement modifiés commercialisés : une source de matériel utilisable pour étudier la fluidité du génome ». [Cette notion de] fluidité du génome est sous-jacente au modèle de dérive en génétique, qui prône que les modifications génétiques sont à la fois futiles et risquées (18).
Des chercheurs du secteur public belge ont également conduit une étude [sur ce même sujet] qui a confirmé l'instabilité des lignées transgéniques utilisées par leurs collègues français. Ils ont en outre trouvé qu'au moins une autre lignée transgénique - le maïs Bt 11 de Syngenta – avait également fait l'objet d'un réarrangement, et qu'il était en outre contaminé par le maïs Bt 176 (19).
Dans le cas des autres lignées transgéniques étudiées, il n'était pas facile d'établir si la société avait été autorisée à fournir de nouvelles informations depuis son premier dépôt pour approbation, ce qui serait pour le moins irrégulier [dans le cadre des procédures recommandées].
A titre d'exemple, pour le soja [OGM] GTS 40-3-2 Roundup Ready , les chercheurs français ont clairement mis en évidence que le transgène intégré était instable et qu'il avait fait l'objet de réarrangements.
L'étude belge s'est référée au site Internet de l'administration britannique (Advisory Committee for Novel Foods and Processes = ACNFP), sur lequel il est apparu que cet organisme avait autorisé la société Monsanto à soumettre de nouvelles données en 2000, et puis à nouveau en 2002, vraisemblablement dans le but de « corriger » son « erreur » dans le dossier original.
Il a été observé des divergences plus ou moins grandes entre les études françaises et belges, ce qui suggère que les lignées transgéniques sont, non seulement instables , mais également hétérogènes, non uniformes .
[En vertu des textes réglementaires qui régissent le commerce des semences en Europe], l'un des deux constats ci-dessus [ instabilité et hétérogénéité ] suffit à considérer que ces lignées transgéniques sont [juridiquement] illégales [pour leur commercialisation] en Europe.
Cependant, il y a un indice que la Commission Européenne [face l'incapacité des Ministres européens concernés à adopter une position courageuse qui s'impose d'elle même] va esquiver cela en évacuant le moratoire de fait [sur les OGM en place depuis 1999] . [Cela est effectif maintenant].
Ce qui serait une offense vis-à-vis de l'opinion [publique] et qui soumettrait les citoyens européens à de sérieux risques sanitaires [dans le futur].
L'instabilité des transgènes est la question majeure en matière de sécurité
Une variété génétiquement modifiée qui a changé son identité depuis sa caractérisation par la société [obtentrice], rend non valides tous les tests de sécurité ou les évaluations qui auront pu être faites.
Cela rend impossible toute identification de cette variété génétiquement modifiée pour des contrôles ultérieurs, après son lancement et sa distribution commerciale, ainsi que toute action de rattrapage en cas de dommages ou encore pour l'affectation des responsabilités [en matière juridique].
La caractérisation des « évènements spécifiques » [ou caractères génétiques concernés] des transgènes insérés dans les OGM, vient tout juste de commencer. Il n'est pas facile de dire à ce jour si les variétés qui sont en cours d'approbation en Europe, ont été analysées [dans ce sens] (voir tableau 1).
Il est par ailleurs illégitime de tirer des conclusions sur du matériel hybride à partir des données enregistrées sur les lignées parentales génétiquement modifiées.
Nous avons déjà souligné, par exemple, dans le cas de [l'hybride] NK603 x Mon810, que les deux lignées parentales ont été réarrangées [au plan génétique] ; mais des analyses n'ont pas été effectuées sur le matériel hybride ni sur les semences produites par ce dernier, alors que des recombinaisons ultérieures sont attendues dans les constructions génétiques puisqu'elles ont des séquences similaires qui sont des « points chauds » de recombinaison : promoteur CaMV 35S avec l'amplificateur e35S et l'intron hsp70.
Il ne peut pas y avoir d'autorisation sur aucune variété lignée ou hybride génétiquement modifiés, que ce soit pour l'importation, ou pour la mise en culture, ou encore pour l'alimentation ou même pour la transformation [industrielle], tant que des analyses de « l'évènement spécifique » n'ont pas été réalisées et qu'il a été prouvé que ce matériel génétique est bien stable.
Tableau 1 -
|
Il y a des incertitudes importantes quant à la sécurité de la transgénèse
Passons maintenant brièvement en revue d'autres preuves, qui s'ajoutent aux deux incidents mentionnés au tout début de ce texte.
* Entre 2001 et 2002, douze vaches sont mortes dans une ferme de Hesse en Allemagne après avoir mangé du maïs Bt176 de Syngenta, et le reste du troupeau a dû être abattu à cause d'une mystérieuse maladie (21). A ce jour, aucun dossier d'autopsie détaillé et valable n'a été disponible, alors même que la société [en question] prétend que ces morts et ces maladies ne sont pas liés au [maïs] Bt176.
* Malgré tout, l'Agence espagnole de Sécurité Alimentaire a retiré l'autorisation pour la culture du [maïs] Bt176 en Espagne (22) après qu'il ait occupé la quasi-totalité des 20.000 hectares de maïs génétiquement modifié qui a été cultivé en Espagne depuis 1998 (23). Le décision fut prise après une recommandation de l'EFSA selon laquelle les OGM contenant un marqueur de résistance à un antibiotique, tel que celui trouvé dans le Bt 176, soit limités aux expérimentations en plein champ.
* Arpad Pusztaï et ses collègues ont trouvé que des pommes de terre génétiquement modifiées avec la [protéine] lectine de la perce-neige, affecte négativement chaque organe de jeunes rats [nourris avec ces pommes de terre] : le revêtement de l'estomac et de l'intestin grêle présente une épaisseur correspondant au double de celui des témoins (24).
* Des chercheurs travaillant en Egypte ont trouvé des résultats similaires dans le système gastro-intestinal de souris nourries avec des pommes de terre génétiquement modifiées avec la toxine Bt (25).
* L'Admistration Américaine pour l'Alimentation et les Médicaments [FDA] possède des données qui indiquent que, depuis le début des années 1990, des rats nourris avec des tomates génétiquement modifiées avec un gène antisens, destiné à retarder la maturation des fruits, présentent de petites perforations au niveau de leur estomac (24).
* [La société] Aventis (maintenant Bayer) a relevé 100% d'augmentation de décès chez des poulets d'élevage nourris avec du maïs T25, un OGM tolérant au Glufosinate, en comparaison avec les témoins (26).
* De nombreuses anecdotes d'éleveurs et d'autres [personnes] indiquent que le bétail, les animaux sauvages et les animaux de laboratoire évitent de consommer des aliments [provenant de plantes génétiquement modifiées], et qu'ils ont du mal à se développer ou qu'ils meurent si on les contraint à en consommer (26, 27).
Différentes sortes d'aliments, provenant de plantes génétiquement modifiées avec différents gènes, ont causé des problèmes chez plusieurs espèces d'animaux. Il n'est pas nécessaire d'être un génie scientifique pour supposer qu'il y a quelque chose qui ne va pas, soit dans le procédé de manipulation génétique lui-même, soit dans l'insert transgénique génétiquement modifié.
Tous les inserts génétiquement modifiés [à ce jour], contiennent le promoteur CaMV 35S comme nous l'avons sans cesse rappelé depuis 1999 (28 - 31). Non seulement ce promoteur possède un « point chaud » de fragmentation [des séquences génétiques] qui se traduit par une très grande instabilité des lignées transgéniques , mais, en plus, il se substitue au promoteur d'une large panoplie de virus végétaux et animaux, et il est également actif dans des cellules animales, y compris dans des cellules humaines.
Il est grand temps que nous interdisions toute dissémination de plantes génétiquement modifiées dans l'environnement, afin d'ouvrir la voie à une véritable agriculture durable (32).
Le plus grand obstacle à un futur durable et avec une sécurité [alimentaire correcte], réside dans la corruption et la science corrompue qui s'exercent sur ce que l'on peut définir comme un « principe d'anti-précaution ».
Il doit maintenant y avoir une enquête approfondie portant :
* sur la sécurité des aliments destinés aux êtres humains et aux animaux et provenant de plantes génétiquement modifiés et
* sur les abus systématiques de la science qui ont permis que de tels aliments issus d'OGM soient autorisés, alors que nous avions tous les indices [nous indiquant] qu'ils pouvaient ne pas offrir toutes les garanties en matière de sécurité alimentaire.
1. "French experts very disturbed by health effects of Monsanto GM corn" GMWatch www.gmwatch.org 23 April 2004
2. "Filipino islanders blame GM crop for mystery sickness. Monsanto denies scientist's claim that maize may have caused 100 villagers to fall ill" John Aglionby in Kalyong, southern Philippines, The Guardian , Wednesday 3 March 3, 2004 http://www.guardian.co.uk/gmdebate/Story/0,2763,1 160789,00.html
3. Traavik, T. Lecture to Special Biosafety Genok and TWN Seminar, 22 February, Kuala Lumpur, and personal communication.
4. "Despite ban, agriculturists can't stop farmers from planting Bt corn", Allen Estabillo, Minda News 23 April 2004 http://www.mindanews.com/2004/04/23nws- btcorn.html
5. Cummins J. Regulatory sham over Bt-crops. ISIS report 1 December 2003; also Science in Society 2004, 21, 30.
6. Cummins J. Bt toxins in genetically modified crops: regulation by deceit. Science in Society 2004, 22 (in press).
7. Vázquez-Padrón RI, Gonzáles-Cabrera J, Garcia-Tovar C, Neri-Bazan L, Lopéz-Revilla R, Hernández M, Moreno-Fierro L and de la Riva GA. CrylAc protoxin from Bacillus thringiensis sp. kurstaki HD73 binds to surface proteins in the mouse small intestine. Biochem Biophys Res Commun 2000, 271, 54-8; Ho MW. Bt toxin binds to mouse intestine. Science in Society 2004, 21, 7.
8. Ho MW. Transgenic DNA & Bt toxin survive digestion. Science in Society 2004, 21, 11; Chowdhury EH, Kuribara H, Hino A, Sultana P, Mikami O, Shimada N, Guruge KS, Saito M, Nakajima Y. Detection of corn intrinsic and recombinant DNA fragments and CrylAb protein in the gastrointestinal contents of pigs fed genetically modified corn Bt11. J Anim Sci 2003, 81, 2546- 51.
9. Dutton A, Klein H, Romeis J and Bigler F. "Uptake of Bt-toxin by herbivores feeding on transgenic maize and consequences for the predator Chrysoperla carnea ", Ecological Entomology 2002, 27, 441- 7.
10. Romeis J, Dutton A and Bigler F. " Bacillus thuringiensis toxin (Cry1Ab) has no direct effect on larvae of the green lacewing Chrysoperla carnea (Stephens) (Neuroptera: Chrysopidae)", Journal of Insect Physiology 2004, in press.
11. Dutton A, Romeis J and Bigler F. "Assessing the risks of insect resistant transgenic plants on entomophagous arthropods: Bt-maize expressing Cry1Ab as a case study", BioControl 2003, 48, 611"36.
12. Ho MW. FAQs on genetic engineering. ISIS tutorial www.i-sis.org.uk
13. www.Agbios.com
14. Ho MW. Genetic Engineering Dream or Nightmare? TWN, Gateway, Gill & Macmillan, Continuum, 1998, 2 nd ed. 1999, re-issued 2003 in cd www.i-sis.org.uk
15. Ho MW. The best kept secret of GM crops. Science in Society 2002, 15, 9.
16. Ho MW. GM maize approve on bad science in the UK. Science in Society 2002, 15. 10-25.
17. Collonier C, Berthier G, Boyer F, Duplan M-N, Fernandez S, Kebdani N, Kobilinsky A, Romanuk M, Bertheau Y. Characterization of commercial GMO inserts: a source of useful material to study genome fluidity. Poster presented at ICPMB: International Congress for Plant Molecular Biology (n°VII), Barcelona, 23-28th June 2003. Poster courtesy of Dr. Gilles-Eric Seralini, Président du Conseil Scientifique du CRII-GEN, www.crii-gen.org; also "Transgenic lines proven unstable" by Mae-Wan Ho, ISIS Report, 23 October 2003 www.i-sis.org.uk
18. Ho MW. Living with the Fluid Genome . TWN & ISIS, 2003.
19. Ho MW. Unstable transgenic lines illegal. ISIS Report 3 December 2003; also Science in Society 2004, 21, 23.
20. Ho MW and Cummins J. Comment on Assessment Report C, submitted to UK ACRE and European Food Safety Authority 6 April 2004 on behalf of ISIS and ISP www.i- sis.org.uk
21. Ho MW and Burcher S. Cows ate GM maize and died. Science in Society 2004, 21, 4-6.
22. El Estado espanol retirara un OGM a instancias de la UE. El maiz Bt 176 podria provoca resistencias a los antibioticos, GARA, Spain
htt p://www.gara.net/orriak/P27042004/art79966.htm
23. Ho MW. Syngenta's Spanish Trojan horse. Science in Society 2004, 21, 8.
24. Pusztai A, Bardocz S and Ewen SWB. Genetically modified foods: Potential human health effects. In Food Safety: Contaminants and Toxins , (J P F D'Mello ed.), Scottish Agricultural College, Edinburgh, CAB International, 2003.
25. Fares NH and El-Sayed AK. Fine structural changes in the ileum of mice fed on dendotoxin-treated potatotes and transgenic potatoes. Natural Toxins , 1998, 6, 219-33; also "Bt is toxic" by Joe Cummins and Mae-Wan Ho, ISIS News 7/8, February 2001, ISSN: 1474-1547 (print), ISSN: 1474-1814 (online) www.i- sis.org.uk
26. Novotny E. Animals avoid GM food, for good reasons. Science in Society 2004, 21, 9-11.
27. Ho MW. Mice prefer non-GM. Science in Society 2002, 13/14, 24.
28. Ho MW, Ryan A and Cummins J. Cauliflower mosaic viral promoter - a recipe for Disaster? Microbial Ecology in Health and Disease 1999 11, 194-7.
29. Cummins J, Ho MW and Ryan A. Hazardous CaMV promoter? Nature Biotechnology 2000, 18, 363.
30. Ho MW, Ryan A and Cummins J. Hazards of transgenic plants with the cauliflower mosaic viral promoter. Microbial Ecology in Health and Disease 2000, 12, 6-11.
31. Ho MW, Ryan A and Cummins J. CaMV35S promoter fragmentation hotspot confirmed and it is active in animals. Microbial Ecology in Health and Disease 2000, 12, 189.
32. Ho MW, Lim LC et al. The Case for a GM-Free Sustainable World . Independent Science Panel Report, ISIS & TWN, 2003 www.i-sis.org.uk/isp
Abréviations :
EFSA = European Food Safety Authority = Administration Européenne de Sécurité Alimentaire.
OGM = Organisme Génétiquement Modifié.
D éfinitions :
Bit = une unité d'information dans un système qui présente deux états équiprobables.
Cultivar = variété de plante cultivée.
Glyphosate et Glufosinate : pesticides qui permettent de contrôler les « mauvaises herbes » dans les cultures.
Sécurité : dans ce texte, sécurité indique une absence de risques sur la santé lors de la consommation alimentaire par les êtres humains ou les animaux.
Toxines Bt = toxines produites par certaines variétés OGM (génétiquement modifiées) afin de rendre celles-ci résistantes à certains insectes.
Transgène = séquences d'ADN intégrées dans le génome des plantes génétiquement modifiées.
Transformation ou manipulation génétique = transgénèse = ensemble de manipulations qui consistent à intégrer de l'ADN recombiné d'origine(s) diverse(s) dans du matériel vivant receveur.
Traduction , abréviations er définitions : Jacques Hallard , Ing. CNAM , consultant indépend a nt
Adresse : 2240 chemin du Tilleul F.13160 Châteaurenard
Courriel : jacques.hallard@wanadoo.fr
Dossier ISIS07064.rtf
Merci aux Auteurs Mae-Wan HO et Joe CUMMINS qui m'ont autorisé à diffuser leur communication.